PLF 2024 - Mission Sécurités
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers collègues,
Monsieur le Ministre, qu’il me soit permis de le dire d’emblée : Qui souhaiterait être actuellement à votre place ?
Les enjeux liés aux sécurités n’ont jamais été aussi importants.
Les attentes aussi.
Nous connaissons le conseil d’Alexandre Dumas au ministre : « si tu es Ministre, souviens toi que l’on revient de tout avec deux mots : savoir agir ».
« Savoir Agir » Monsieur le Ministre, qu’est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire :
Faire face aux défis ;
Prioriser les actions pour mieux répondre aux attentes de nos concitoyens ;
Penser l’avenir et se soucier de toutes les sécurités.
Quels sont les défis ?
Tant de violences ont émaillé l’année qui s’achève : oui, nos forces de sécurité ont été mises à rude épreuve.
En plus d’assurer la sécurité de nos concitoyens au quotidien, les forces de l’ordre doivent les protéger contre la menace djihadiste : toujours active, elle rend particulièrement délicate la sécurisation des grands évènements.
A cela s’ajoute que la France, comme tous ses partenaires européens, fait face à une augmentation des flux migratoires, notamment irréguliers : surveiller les frontières et éloigner les étrangers qui doivent quitter notre territoire sont deux missions qui requièrent de plus en plus de personnel.
Face à ces défis, quelles sont les actions du gouvernement ?
D’abord, il propose un budget du ministère de l’Intérieur qui augmente de 22% et nous nous félicitons de cette hausse importante.
Ensuite, il renforce la présence policière sur le terrain.
La LOPMI prévoit ainsi la création de 200 brigades de gendarmerie et de 11 unités de forces mobiles et nous poursuivons toujours l’objectif de création de 8 500 postes de policiers et gendarmes d’ici à 2027.
L’emploi de réserves opérationnelles implique aussi que celles-ci disposent de locaux, de matériels, et de véhicules. Ce budget le prévoit.
Enfin, le développement technologique rend essentiel l’achèvement du déploiement du numérique au sein de nos forces. Ce budget l’acte.
A ces questions classiques s’ajoutent deux préoccupations plus récentes : la lutte pour la sécurité routière et contre les conséquences du dérèglement climatique.
D’abord, la lutte pour la sécurité routière.
Nos concitoyens victimes d’accidents de la route sont chaque année 3 fois plus nombreux que ceux qui sont victimes d’homicides.
Notre pays avait réussi à réduire significativement ce tribut annuel au cours des dernières décennies.
Nous ne pouvons pas nous satisfaire que ce chiffre stagne voire reparte à la hausse.
De ce point de vue, nous nous réjouissons que des efforts soient consentis en matière d’éducation à la sécurité routière.
Ensuite, les crédits que nous examinons doivent nous permettre de lutter contre les conséquences les plus immédiates du dérèglement climatique.
Les départements du nord de la France sont hélas confrontés à des inondations d’ampleur depuis de longues semaines.
Chaque année, les feux de forêt font partir des centaines d’hectares en fumée.
La réduction des surfaces brûlées souligne l’efficacité de nos services mais l’accroissement du nombre de départs de feux rend leur tâche de plus en plus difficile.
Conscient de ces enjeux, le gouvernement a accru les fonds consacrés à la protection de nos concitoyens qui sont en progression cette année.
Parce qu’il faut savoir agir, le groupe Les Indépendants votera donc en faveur de l’adoption de ces crédits.